Eglise Saint Hippolyte
Dépendante de l'archiprêtré de Jarnac, l'église fut donnée en 1206 à l'abbaye Saint-Cybard d'Angoulême. À l’époque romane, au XIe ou XIIe siècle, Plaizac fut le lieu d'établissement d'un prieuré dont on sait peu de chose.
Cette église fut endommagée lors des guerres de Cent ans et de Religion, comme la plupart des édifices de cette région. Pour faire face aux conflits, l'église a été fortifiée : par l’aménagement d'une salle de défense au-dessus du chœur.
Saint-Hippolyte est inscrite.
Dans sa forme actuelle, l'édifice date du dernier tiers du XIIe siècle. Il a perdu sa voûte de pierre d'origine, remplacée dans les années 1768-1773 par un plafond lambrissé. Ce plafond a été démonté laissant apparaître aujourd'hui une superbe charpente.
Le mur nord de la nef présente, élément rare, des épures. Ces figures tracées ou gravées sur les murs au moment du chantier, avaient pour but de guider les tailleurs de pierre dans leur travail. Elles permettaient de définir un remplage de baie, un profil de moulure, l'assemblage d'une maçonnerie... Les épures étaient largement préférées au dessin sur parchemin, support dont le coût très élevé en proscrivait l’usage.
Sur la façade, le décor sculpté du portail de l'église, essentiellement géométrique, est caractéristique de la sculpture de la seconde moitié du XIIe siècle marquée. La visite extérieure de l'église permet le clocher central à deux étages et le chevet plat dont on distingue encore l’emplacement d’une grande baie gothique aujourd’hui murée.